L'histoire du prieuré de Charrière
Lieu de vie de religieux franciscains jusqu'à la révolution cet ensemble conventuel comporte une chapelle gothique du XVe siècle et des bâtiments conventuels reconstruits au XVIe siècle. Les frères resteront pendant 350 ans ; ils seront chassés par la révolution.
Cette chapelle a été construite par des franciscains au XVe sur les restes d'une église romane, paroissiale, fortifiée et servie par les pères du prieuré bénédictin de Manthes.
La révolution chasse les franciscains et détruit le clocher. Vendue comme bien national, elle devient en 1835 une propriété communale. Les neuf propriétaires de l’époque en font, en effet, donation à la commune, à condition que cette église demeure une église paroissiale. Mais après la loi de « séparation des Eglises et de l’Etat », en 1905, la commune désigne officiellement l’église du village comme la seule église paroissiale. Les descendants des donateurs de 1835 se considèrent alors comme propriétaires puisque la clause de l’acte de donation de 1835 n’est pas respectée. La Municipalité a fait depuis établir par notaire un acte de notoriété précisant que la propriété de la commune n'avait pas été contestée officiellement pendant plus de trente ans et qu'elle était donc demeurée l'unique propriétaire de cette église.
Les bâtiments conventuels ont été reconstruits après l'incendie provoqué par les guerres de religion en 1567.
Après morcellement et vente comme bien national ils serviront alternativement de locaux d'habitation et de ferme selon les besoins des différents propriétaires.
Cet usage permettra la préservation de l'ensemble qui conserve l'essentiel de son architecture originale même si certaines parties ont été largement défigurées.
Le cloître dont il nous reste la surface et quelques corbeaux a probablement été détruit à la fois pour récupérer le terrain et pour combler la citerne d'eau afin de la transformer en cave.
Aujourd'hui le site fait l'objet d'une longue remise en état. Les visites commentées précisent cette histoire en permettant une découverte de ces beautés du passé.